mercredi 17 octobre 2018

Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski

Titre : Gagner la guerre : récit du vieux Royaume
Auteur : Jean-Philippe Jaworski
Editeur : Les moutons electriques
Pages : 682
Date de parution : 7 novembre 2014

Résumé :
Au bout de dix heures de combat, quand j’ai vu la flotte du Chah flamber d’un bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : "Benvenuto, mon fagot, t’as encore tiré tes os d’un rude merdier."
Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de la tourmente était passé. Je me gourais sévère.
Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire.
Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon… 

Mon Avis

Avant d’attaquer ce livre, j’avais déjà lu le recueil de nouvelles Janua Vera de Jean-Philippe Jaworski, dans lequel il présente le vieux royaume. Et dans la nouvelle Mauvaise donne, j’avais eu l’occasion de découvrir Don Benvenuto Gesufal dans lequel on apprend comment il passe d’assassin à employé du podestat. Il n’est pas forcément nécessaire de l’avoir lu, mais je trouve que ça aide à vraiment bien comprendre l’ambiance et les intrigues que se déroule dans ce monde.

Dans ce livre, on retrouve Benvenuto et il est toujours le même : homme de main, assassin, rude, égoïste, truand au langage vulgaire et au sens moral plus que particulier. On pourrait s’attendre à le trouver très antipathique (après tout, ce que je viens de lister est loin d’être des qualités) pourtant Jean-Philippe Jaworski a réussi à me le rendre sympathique, à espérer qu’il s’en sorte car Benvenuto a aussi un humour mordant, il est intelligent, rusé et plein de ressources. De plus, comme il est maltraité tout le long du livre, je me suis surprise à l’encourager malgré les actes parfois infâmes qu’il commet.

J’ai apprécié de lire ce livre, comme il est écrit du point de vue de Benvenuto, comme si c’était ses mémoires, cela permet d’avoir son ressenti, son point de vue et parfois quelques petites remarques sur ce qui allait arriver alors que lui ne s’en doutait pas à ce moment-là.

Je dois dire que j’ai aussi adoré l’univers où se passe l’histoire, Ciudalia mélange le style architectural de la renaissance italienne avec un système politique (avec 2 co-consuls ici 2 podestats) de l’antiquité romaine. Les descriptions de l’auteur permettent de s’immerger facilement dans les décors ainsi que la situation politique assez complexe avec son lot de complots, manipulations et tentatives de meurtres. Et le tout avec un petit peu de fantasy grâce à la magie et aux elfes.

Malgré quelques passages que j’ai trouvé un peu lent, dans l’ensemble je ne me suis pas ennuyée, il se passe plein de choses, et je ne parle pas que de combats, l’intrigue se développe au fur et à mesure de l’histoire, se complique, et je dois dire que j’ai aimé être surprises à plusieurs moment.

Au final, cette lecture est une belle découverte, j’ai adoré passé du temps à suivre les aventures de Benvenuto, ça m’a fait bizarre de me dire que c’était fini^^ L’univers que Jean-Philippe Jaworski a mis en place est vraiment passionnant par sa complexité, cela me donne envie de découvrir d’autres histoires se passant dans le vieux royaume.

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