Titre : Jefferson
Auteur : Jean-Claude Mourlevat
Editeur : Gallimard jeunesse
Pages : 265
Date de parution : 1er mars 2018
Résumé :
Ence radieux matin d'automne, le hérisson Jefferson décide d'aller chez son coiffeur se faire refraîchir la houppette. Comment pourrait-il imaginer, alors qu'il arrive plein d'entrain au salon Défini-Tif, que sa vie est sur le point de basculer ?
Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, le brave Jefferson, 72 cm de frousse et de courage, est jeté dans une aventure qui le mènera, pour le meilleur et pour le pire, au pays des êtres humains.
Mon Avis
Dans ce roman, où les animaux marchent,
parlent, s’habillent, se maquillent etc…, nous découvrons Jefferson, un
hérisson, qui au lieu de passer une bonne journée va voir sa vie chambouler par
son passage chez le coiffeur. En effet, il va découvrir le corps de son
coiffeur et à cause d’un malentendu, il va être accusé du meurtre. Il va prendre peur et il va s’enfuir, il va
alors se tourner vers son meilleur ami Gilbert, un cochon, qui ne va pas un
instant douter de son innocence.
Ensemble, ils vont décider de mener eux
même l’enquête dans le but de trouver le véritable meurtrier afin d’innocenter
Jefferson. Cela va les emmener en voyage organisé dans le pays des hommes, qui
va leur réserver pas mal de surprises et surtout de dangers, où actions et
intrigues seront au rendez-vous.
J’ai bien aimé le personnage de Jefferson,
même si je dois dire que parfois je ne comprends sa logique, et Gilbert est
aussi très attachant (malgré sa petite obsession du code de la route^^). La
solidarité, l’amitié et l’entraide ont une part importante dans l’histoire. Le
ton de l’histoire est assez drôle et l’intrigue est à priori assez simple, il n’y
a pas trop de surprise à part l’aspect de la cause animale.
J’ai trouvé que cet aspect est parfois abordé
de manière assez violente, je ne suis pas sûre que cela convienne forcément au
public visé. Et je dois dire que je n’ai pas apprécié le discours moralisateur
sur le fait que manger de la viande ce n’est pas bien, le discours pro végétarien/végétalien
ce n’est pas mon truc. Je n’ai pas apprécié qu’on essaie de me culpabiliser, ce
n’est pas ce que je recherche quand je lis ^^
Au final, malgré une histoire
intéressante, je suis un peu mitigée sur cette lecture, certes elle est
agréable, assez drôle et sympathique mais le discours sur la cause animale m’a un peu refroidie.
Ah je ne me serais pas attendu à avoir un discours sur le fait que manger de la viande ce n'est pas bien... Du coup, je ne sais pas trop si ça me plairait!
RépondreSupprimerMoi aussi, ça m'a un peu surprise, je sais que ça n'a pas dérangé plus que ça d'autres personnes, mais moi j'ai fait un petit blocage dessus ^^ La chose qui m'a "dérangé/pertubé" le plus, c'est surtout la différence entre la couverture très enfantine avec des descriptions qui peuvent être choquantes et donc plus pour des enfants de 12 ans.
RépondreSupprimerMais sinon, essaye quand même le livre, l'histoire principale reste quand même une enquête sympathique et peut-être que le contenu pro-végétarien ne te choquera pas plus que ça, car après tout, vu l'histoire, c'est plutôt normal car on suit les aventures d'animaux ^^
Chère "Exploration livresque". Merci d'avoir chroniqué mon roman Jefferson et de lui avoir attribué une note honorable.
RépondreSupprimerJe n'ai pas écrit ce roman pour défendre la cause animale. L'idée m'en est venue au tiers environ, il fallait bien que ce bon monsieur Edgar ait été assassiné pour quelque chose.
Je suis végétarien depuis ans seulement. Avant cela j'ai mangé de la viande sans me poser aucune question. Mais dès qu'on s'en pose et dès qu'on s'informe, on est révulsé. Allez donc jeter un oeil sur le site de L214 et regardez quelques vidéos clandestines faites dans les élevages intensifs et dans les abattoirs. Ayez ce courage, juste pour savoir. Et dites-moi si vous cela ne vous fait rien. Chaque jour, 1.700.OOO animaux terrestres sont abattus pour que nous les mangions. Le saviez-vous ? Culpabiliser les gens ne m'intéresse pas. les informer, oui.
Par ailleurs, j'ai relevé quelques commentaires agacés de lectrices et lecteurs adultes comme vous, mais d'enfants jamais. Ce ne sont pas pas eux qui sont choqués.
Bien cordialement.
Jean-Claude Mourlevat
Bonjour,
SupprimerJe comprends bien la logique de la cause animale dans ce roman, avec la présence du pays des animaux d’un côté et celui des hommes de l’autre, qui mangent des animaux, elle s’impose un peu d’elle-même.
J’ai déjà vu des vidéos clandestines faites dans des élevages intensifs ou des abattoirs, c’est choquant, c’est de la cruauté envers les animaux, je ne vais pas dire le contraire. Mais ce n’est pas parce qu’il y des endroits comme ça que je vais arrêter de manger de la viande. Je comprends le discours des végétariens et même si je n’y adhère pas, je n’ai rien contre pour autant.
Je comprends bien que vous vouliez informer de l’existence des ses actes de cruautés mais personnellement j’ai trouvé que certaines scènes (l’abattoir et quand Jefferson est séquestré) n’était pas forcément tout public (peut-être pour des enfants un peu plus âgés), que ça pouvais choquer certains enfants. Mais d’après ce que vous dites peut-être que c’est juste le point de vue d’un adulte et que les enfants ne ressentent/voient pas les choses de la même façon.
Personnellement, je ne suis pas agacée, j’ai juste ressenti un peu trop d’insistance parfois sur le fait qu’on peut faire autre chose que de manger de la viande par exemple : « Bon, c'est pas grave, on vous a juste pris votre veau à la naissance ou presque, on a bu votre lait, celui qui était prévu pour lui, et maintenant on va vous abattre et prendre votre viande et votre cuir. Ça vous convient comme arrangement ? Ah oui, j'oubliais, on a bouffé votre veau aussi, mais en échange de tout ça on vous a quand même donné un peu d'herbe à manger, hein ? », c’est ce genre de passage que j’ai personnellement ressenti comme moralisateur, mais ce n’est que mon point de vue.
Sinon, j’ai vraiment apprécié l’intrigue elle-même de l’histoire et les personnages, peut-être que j’ai bloqué sur un détail du livre, je ne sais pas… mais c’est comme ça que je l’ai ressenti à la fin de ma lecture.
Bien cordialement.